Lors de la réunion du 9 avril avec les syndicats de la Fonction publique, le ministre de la transformation de la Fonction Publique a confirmé sa volonté de faire de la soi-disant reconnaissance du mérite un des axes majeurs de la future loi. Ce projet consiste avant tout en une individualisation des rémunérations et une stratégie de division des personnels, la remise en cause des catégories hiérarchique C, B, A au détriment de la reconnaissance des qualifications et de l’ancienneté…
Les organisations syndicales ont aussi appris que la «concertation» est prévue pour être terminée le 20 juin. Elles ont donc à la fois demandé un desserrement du calendrier et ont refusé de débattre sur la base du diaporama. Stanislas Guérini a rejeté, à ce stade, tout délai supplémentaire.
Fidèle aux politiques d’austérité du pouvoir exécutif, il a une nouvelle fois fermé la porte à toute augmentation générale des salaires pour 2024.
Comme si le contentieux n’était pas assez lourd, Stanislas Guerini a choisi d’en rajouter une couche dès le 10 avril en affirmant dans les médias qu’il veut lever le tabou du licenciement dans la Fonction publique». Sur le fond, que le ministre se rassure: le licenciement des fonctionnaires n’est pas un tabou et des dispositions existent déjà. Par contre, il s’agit là de propos méprisants et démagogiques. Décidément, sur le fond comme sur la forme, le ministre confirme qu’il n’apprécie ni les fonctionnaires ni la démocratie sociale!
La CGT, porteuse de nombreuses propositions pour augmenter les salaires, améliorer les carrières et la reconnaissance des qualifications, promouvoir l’égalité professionnelle, rénover et renforcer le statut, continue plus que jamais à combattre ces politiques dévastatrices.
Dans l’unité la plus large, la CGT est déterminée à construire le rapport de force du plus haut niveau possible. D’ores et déjà, Elle appelle tous les personnels à participer aux initiatives et manifestations du 1er mai 2024.
Plus que jamais, nous réaffirmons nos revendications:
- Le point d’indice à 6euros –> c’est une urgence sociale !
- 10% de fonctionnaires en plus pour répondre aux besoins sociaux –> c’est une urgence nationale !
- L’abrogation de la réforme des retraites et de la loi dite de transformation de la Fonction publique–> c’est une urgence démocratique !