Selon le maire de Perpignan, Louis Aliot, interrogé sur BFM-TV le 25 août, « les syndicats sont les croque-morts du monde économique et du travail ».
La CGT des territoriaux de Perpignan lui rappelle que les syndicats sont d’abord et avant tout l’organisation des salarié-e-s eux-mêmes pour la défense de leurs propres intérêts. Dans l’histoire sociale de la France, la plupart des avancées sociales ont été obtenues par les travailleurs et travailleuses organisé-e-s en syndicats que ce soit la diminution continue du temps de travail, les congés payés, la Sécurité Sociale et la retraite. Si ces dernières décennies, les victoires furent moins nombreuses, les luttes ont permis nationalement le report de la contre-réforme des retraites par exemple mais aussi au niveau local, le retour du train des primeurs toujours
menacé.
D’ailleurs dans le département, les saisonniers savent bien que c’est en s’unissant qu’ils peuvent défendre leurs droits bafoués par le patronat local comme à Banyuls. Ils se tournent donc vers les syndicats et singulièrement vers la CGT, n’en déplaise à Monsieur Aliot !
Louis Aliot, dans cette même interview, dit qu’il aurait fallu taxer les surprofits des grandes entreprises. Le programme du Rassemblement National (RN), pour l’élection présidentielle 2022, insistait plutôt sur les exonérations de cotisations patronales voire sur la suppression de certaines d’entre elles.
Le 20 juillet dernier, le RN a montré son vrai visage antisocial en votant
contre l’augmentation du SMIC à 1500 euros lors du vote des amendements au projet de loi portant sur les « mesures d’urgence pour la protection du pouvoir d’achat ».
Les salarié-e-s se défendant eux-mêmes ne plaisent pas au RN et à Louis Aliot qui n’aime pas non plus les modes d’action comme la grève. Ainsi en 2018, il déclarait que « la grève est un moyen dépassé de pression sur le pouvoir qui gêne toujours les mêmes, ceux qui sont obligés d’aller travailler. »
A Perpignan, Louis Aliot et son équipe municipale, après avoir fait semblant d’avoir une politique sociale, diminuent le nombre de postes, en obligeant à une productivité toujours plus grande et votent l’application des 1607 heures, actant ainsi le vol de congés par la transformation de la 6eme semaine en RTT.
Pour notre part, nous combattions résolument cette politique et nous appelons les agents de la ville à une première date de mobilisation unitaire nationale le 29 septembre autour des salaires et les ATSEM à une journée de mobilisation dès le 5 septembre. Préparons dès aujourd’hui une rentrée offensive !