Stop au travail dégradé dans nos bibliothèques !

Tract bibliothèques et conditions de travail V3

Des recrutements mais beaucoup d’inquiétude…
Depuis fin septembre 4 recrutements ont eu lieu et de nouvelles collègues nous rejoignent peu à peu. La CGT des territoriaux de Perpignan se réjouit de leur arrivée qui va permettre à tous les agent-e-s trimballé-e-s de bibliothèque en bibliothèque, de souffler un peu et de rejoindre leur équipe
habituelle.
Pour autant, des problèmes demeurent. Pour l’instant, nous n’avons pas l’assurance du remplacement immédiat des départs à la retraite prochains. Nous nous souvenons trop bien qu’il fallu attendre 1 an et 9 mois pour le remplacement du poste jeunesse vacant à la médiathèque…
Et, au vu du profil d’un certain nombre de ces postes bientôt vacants, il serait temps de réfléchir à recalibrer les postes libérés pour de nouvelles missions, de nouveaux services.
Pendant la rénovation de la Médiathèque centrale, la direction avait en mis en place des groupes de travail sur des thématiques aussi différentes que la médiation ou les nouveaux services… Ce fut l’occasion pour certain-e-s collègues de mieux se connaître, de vouloir travailler autrement, d’élaborer une partie des nouveaux services et des nouvelles animations aujourd’hui mis en place. Ces groupes de travail se sont évaporés ou ont été mis en
sommeil une fois que l’établissement a rouvert ses portes.
Il est vrai que la pandémie de Covid 19 a concentré nos efforts sur les possibilités d’ouverture et de services dégradés. Maintenant que la situation s’est rétablie, il serait plus que temps de faire revivre ces collectifs de travail transversaux qui permettraient de faire émerger les projets susceptibles de garder des postes qui risquent d’être la proie de l’exécutif municipal et de la DRH.
Il ne faut pas oublier que la politique de la municipalité, c’est de profiter de la pyramide des âges vieillissante des salarié-e-s de la collectivité pour ne pas remplacer des départs à la retraite.
C’est à la direction mais aussi aux agents de réfléchir et de proposer ces nouveaux services car ce sont les agents qui sont les experts de leur
propre travail. En tant qu’agents, nous sommes donc en mesure de savoir comment et avec quels moyens travailler au service de la population.
Et de très mauvaises conditions de travail dans les bibliothèques de quartier
A l’heure de la construction d’une nouvelle bibliothèque de quartier sur le Haut-Vernet, il est vital de se pencher sur les autres bibliothèques de
proximité qui composent le réseau perpignanais.
Aucune des bibliothèques actuelles n’est satisfaisante, toutes sont sous-dimensionnées ou mal agencées par rapport aux missions traditionnelles de lecture publique, sans même parler des nouvelles !
Ainsi sur Barande et d’Ormesson, le problème principal reste l’exiguïté des lieux qui entraîne de mauvaises conditions de travail. Sur d’Ormesson, l’onduleur placé à côté de la salle qui sert à la fois de bureau et de salle de pause entraîne une gêne constante durant le peu d’heures d’interne des agents. A la bibliothèque Barande, il trône à l’entrée, accueillant le
public avec un ronronnement désagréable.
Les espaces de travail sont très contraints, obligeant les collègues à jongler en permanence. Dès qu’une classe ou un groupe est accueilli, les usagers individuels n’ont quasiment plus de place. Les ordinateurs dédiés à la recherche documentaire sont toujours en panne (tout comme à la médiathèque d’ailleurs), ce qui est quand même la base de l’autonomie des lecteurs en bibliothèque.
Il n’y a pas de cuisine et de salle de repos dignes pour les agents obligés de manger à la pause méridienne dans la salle de lecture. La vaisselle
doit être faite chez soi ou dans un lavabo de toilette sans eau chaude et non dans un véritable évier.
A la bibliothèque Nicolau, ce sont plutôt des problèmes d’accès insolubles pour les usagers handicapés et une localisation qui ne correspond pas
à la desserte de lecture publique par rapport aux quartiers ouest de la ville. Des projets d’une nouvelle bibliothèque sur Saint Assiscle ont été enterrés alors même qu’ils correspondaient mieux à l’implantation de la population à desservir.
Malgré tout cela, l’ensemble du réseau des bibliothèques de Perpignan est apprécié par les différents publics qui s’y côtoient. Si c’est le cas, c’est grâce aux collègues qui aiment leur métier, s’efforcent de le faire du mieux possible avec des moyens qui ne sont pas toujours à la hauteur des besoins.
La CGT des territoriaux de Perpignan revendique donc :

  • l’assurance du remplacement immédiat des prochains départs à la
    retraite ;
  • le retour des groupes de travail transversaux ;
  • l’amélioration immédiate des conditions de pause des collègues à Barande et d’Ormesson notamment par l’installation de véritables éviers avec de l’eau chaude ;
  • des projets rapides de changement de lieux pour les bibliothèque Jean
    d’Ormesson, Bernard Nicolau et l’extension de la bibliothèque Barande.
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